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La naissance de Badminton ne fut pas
des plus aisées. D’autant plus envie qu’un sixième « Oncle Paul », de sept pages, concernant une bataille navale pendant la première guerre mondiale, m’avait été commandé, à quelques jours de mon entrée au service militaire. Ne sachant trop quand j’aurais
eu la possibilité de le dessiner et ne voulant pas, pour le scénariste,
immobiliser Grave erreur, qui me fit encourir les
foudres du rédacteur en chef, au point qu’il me déclara
froidement
Je ne me souviens malheureusement plus de son nom. J’en avais dessiné quelques pages, dont des copies doivent encore traîner quelque part… Elles furent présentées,
et acceptées, chez Spirou. Malheureusement, Michel Dussart eut,
peu après, Mais le rédacteur en chef, accroché
par le graphisme du personnage, demanda à Mittéï
d’imaginer Ce personnage était tellement
typé « Anglais » que Mittéï ne réussit
à lui trouver d’autre emploi Tout cela était limite, déontologiquement, vis-à-vis de Michel Dussart. Je me contentais de le signaler, sans oser m’y opposer. Cela faisait trop longtemps que j’essayais
de placer une histoire et je n’avais guère envie de faire Et puis, j’avais déjà payé pour mes bêtises, je ne souhaitais pas le faire à nouveau pour celles d’un autre. D’autant que j’avais fait
la connaissance de Michel Dussart alors que je travaillais sur un projet Il m’avait gentiment prêté
un livre sur cette région de France, que je n’ai jamais
eu la possibilité de lui rendre, J’en ai encore les entournures
tout irritées… L’agonie fut longue. Arrêtée un première
fois pour raisons personnelles d’un rédacteur en chef Voulant servir de laxatif à l’ancien
(qui demeurait dans la boîte, à un autre poste, mais ne
l’avait pas encore vraiment compris, ou admis), le nouveau lui
supprima presque tout ce qu’il avait lancé et remis à
l’ordre Las, ce nouvel occupant du trône rédactorial n’appréciait pas plus ce pauvre personnage que son aîné. Il en commanda quatre épisodes, qui furent réalisés, qu’il paya rubis sur ongle et n’en publia qu’un. Puis il interrompit toute collaboration, tant avec Badminton qu‘avec moi-même. La fin était proche, mais notre triste héros avait la vie dure. Ses planches s’empoussiéraient dans les strates d’une armoire. Elle y furent retrouvée quelques années plus tard par une nouvelle mouture de l’aléas rédactionnel. Le succès de Pierre Tombal lui fit manquer, de peu, son retour à la vie… Ce fut moi qui signai son arrêt
de mort définitif en refusant l’exhumation de ces épisodes
inédits,
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